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Des fibres végétales tournées vers l'avenir
Dans un souci d’écologie et de défi environnemental, une partie de l’industrie textile (mais pas que !) se tourne de plus en plus vers des alternatives écoresponsables.
Sommaire
Des fibres naturelles et végétales innovantes
Les fibres naturelles sont des ressources millénaires que l’Homme n’a pas encore exploitées intelligemment. Or, à l’heure d’une réflexion intense sur notre façon de consommer, se tourner vers ce que la nature nous propose depuis la nuit des temps est peut-être ce qu’il est le plus sensé de faire.
Coton, lin, chanvre… : ce que la nature nous offre déjà
Les fibres naturelles les plus connues et les plus exploitées à l’heure actuelle sont le coton, le lin, le chanvre mais aussi la jute, la coco ou encore le kénaf. D’ailleurs, le coton est depuis le 19e siècle la première fibre textile du monde. Au détriment de vies humaines et de la planète. En effet, les champs de coton ont été le lieu de l’esclavage des noirs américains. Aujourd’hui, sa culture intensive est néfaste pour l’avenir de la Terre.
Des fibres pas toujours écologiques
Si l’origine des fibres végétales, comme l’ananas, le cactus ou le bambou est naturelles, les procédés de fabrication de celles-ci n’a cependant pas encore montré patte blanche du point de vue écologique. Pour qu’une fibre soit qualifiée d’écologique, il faut que sa culture et son traitement le soi aussi.
Quelques caractéristiques de fibres végétales
Ci-après, nous vous présentons quelques fibres végétales qui viennent ou reviennent sur le devant de la scène de l’industrie.
Le kapok
Autrefois utilisée pour rembourrer coussins et matelas, la fibre végétale de kapok est reconnue aujourd’hui pour ses qualités calorifiques et de flottaison. En effet, il suffit de 300 grammes pour qu’un homme soit insubmersible. En revanche, elle est très inflammable et, pour l’anecdote, est à l’origine de l’incendie du célèbre paquebot Normandie, en 1942. Les gilets de sauvetage, composés de kapok, ont pris accidentellement feu.
Le lait
C’est dans les années 30, dans l’atelier d’un chimiste italien, Antonio Ferreti, que voit le jour la fibre en caséine, qui est la protéine du lait. Mussolini soutiendra d’ailleurs le projet, désirant l’autosuffisance pour son pays. Mais la technique est polluante et le fil trop fragile. La fibre de lait se fait oublier jusque dans les années 2000, dans un processus proche de la fabrication du… fromage !
L’ortie
Alors que nous nous en méfions, l’ortie a rendu de grands services dans la fabrication de textiles ces derniers siècles dans les pays nordiques. Son isolation naturelle a aussi été utile pour les uniformes de l’armée française à l’époque napoléonienne et dans l’armée allemande en 14-18 à la suite d’une pénurie de coton. On parle de la fibre d’ortie comme d’un matériau du futur tant son isolation naturelle est importante.
La SeaCell©
Récemment reconnue comme « technologie de développement durable », cette matière originale, mélange d’algues brunes et de cellulose, peut transmettre les principes actifs des algues : l’humidité de la peau permet de libérer les vitamines E, le magnésium et le calcium qu’elles contiennent. Ainsi, les vêtements calment les agressions cutanées du quotidien et ont un effet de reminéralisation sur la peau.
Le lenpur
Quatre fois supérieur qualitativement au coton, le lenpur provient des branches de pins blancs qu’on ne trouve qu’au Canada et en Chine. Mais ne pensez pas que sa fabrication participe à la déforestation : les branches récoltées ne proviennent que de l’élagage et non de l’abattage. Sa principale caractéristique est la thermorégulation et, au niveau de sa douceur, on le surnomme « le cachemire végétal ».
Le chanvre
Méconnu aujourd’hui, le chanvre a pourtant habillé la planète entière pendant des siècles. Les plus anciens vêtements découverts remontent à 4000 avant J.C et étaient en chanvre. Tout comme le premier drapeau des États-Unis ou les premiers jeans de Levis Strauss. Remplacée par le coton au 19e siècle, cette fibre ultra-résistante est pourtant bien plus écologique. À ne pas confondre avec sa cousine qui lui ressemble beaucoup, le cannabis…
La première microfibre naturelle au monde
Récemment, au Cambodge, un Français a travaillé le fil de lotus et a découvert qu’il s’agit de la première microfibre naturelle connue, aux vertus exceptionnelles. Pour en savoir un peu plus, c’est par ici !
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